On A Trop Aimé Ou Presque Un week-end à Liverpool Version imprimable



On A Trop Aimé Ou Presque un week-end à Liverpool

 

Depuis que nous voyageons pour créer nos photopoèmes, les gens nous ont toujours demandé ce que l’on avait trop aimé (ou presque) durant nos voyages. C’est ainsi que nous avons créé les carnets de voyage “On A Trop Aimé Ou Presque“.

 

Liverpool. Lorsque l’on m’a proposé de passer quelques jours à Liverpool, j’ai répondu oui sans hésiter. Au-delà d’avoir la chance d’assister à un match de football des Reds de Liverpool, j’avais envie de m’imprégner de cette ville du nord de l’Angleterre. Dans mon imaginaire, elle ne devait en rien ressembler à ce que j’avais vu du centre de Londres. Je l’imaginais populaire avec des paysages urbains des villes du nord comme dans les films Billy Elliot ou Full Monty et de la pluie. Oui. Imaginaire façonné par les écrans de cinéma.

 


 

Ce que l’on imagine ne ressemble pas forcément à la réalité. Du soleil tout le séjour. Comme quoi ! Nous avions réservé une visite guidée à Anfield Road, lieu de résidence des Reds de Liverpool. Stade et salle des trophées. Étonnant tout de même de s’installer au bord du terrain, sur le banc des entraîneurs, dans la salle de presse. De la jouer comme Gerrard, l’emblématique capitaine des Reds. Nous avons assisté à un match. Contre Swansea. Grand merci à la French Branch pour les places. Dans le stade, j’ai fredonné les paroles du fameux You’ll never walk alone. Des frissons. Le stade entier s’époumonait comme un seul homme. C’était beau. Après la victoire 4 à 3 de nos préférés, nous sommes allé boire une pinte (peut-être deux après tout) chez The Albert. Pub mythique, voisin du stade, où les supporters emblématiques ont l’habitude de venir chanter et étancher leur soif. Difficile de s’approcher du comptoir pour commander. Bondé. Oui. Sûrement que les Anglais boivent des pintes pour revenir moins souvent au comptoir. 15 minutes d’attente pour commander et trouver une place pour boire, il faut avoir soif. Mais, nul n’ignore que le supporter a soif après avoir encouragé son équipe. Et c’est bien normal.


 

 

Mais Liverpool, ce n’est pas seulement les Reds et les pubs. Non. Dès la sortie de l’avion et l’arrivée dans le hall de l’aéroport John Lennon, vous le comprendrez. Liverpool est toujours imprégnée par la magie des Fabulous Four, les Beatles. C’est ce que ressentent aussi les touristes venant des 4 coins du monde. Nous avons fait une visite guidée dans le bus aux couleurs psychédéliques qui sillonne les différents quartiers de leur enfance et les lieux emblématiques des chansons. Le bus, le Magical Mistery Tour, joue durant tout le parcours des airs des Beatles. Penny Lane, Sergent Pepper, Strawberry Fields, sont autant de lieux symboliques où des foules de gens se prennent en photos. Oui. Moi aussi.

 


 

Le soir, on est sorti dans Mathew Street. Pubs, clubs. Oui. Et pintes aussi. Des concerts gratuits. Une foule cosmopolite, dense et colorée. Des jeunes qui font la fête. Des moins jeunes aussi. Les filles aux jupes courtes n’ont pas froid aux jambes dans le nord de l’Angleterre. Tard, on peut encore manger le fameux Fish and ships. Huileux mais finalement local. Et pas si mauvais, il faut bien le reconnaître. On peut parier aussi. On a essayé, mais nous n’étions pas inspiré…

 


 

Le matin, on prenait un breakfast juste à côté de notre hôtel. En plein centre. Bacon, œufs, toasts, flageolets sucrés, jus d’orange et un thé en ce qui me concerne. Ventre plein. J’étais prêt à battre le pavé jusqu’aux docks à l’architecture très design avec des boutiques de luxe, des restos branchés, des musées. Sous le soleil encore. Comme quoi !

On A Trop Aimé Ou Presque Les trains Ukrainiens Version imprimable

On A Trop Aimé Ou Presque Les trains Ukrainiens




Avant le départ !

Pas évident de prendre des billets de train en Ukraine quand on ne parle ni Ukrainien, ni Russe et qu'on ne lit pas le Cyrillique. Heureusement, il reste les chiffres. On griffonne alors sur un bout de papier le numéro du train et l'heure du départ. Puis, avec nos doigts, on montre fiévreusement et avec insistance le chiffre deux, qui correspond au nombre de voyageurs, à la guichetière de la SNCF locale qui n'a pas, de prime abord, le sourire facile, ni aucune forme de compassion. Oui. Elle souffle, ronchonne et ne semble pas vouloir faire d'efforts ! Le temps passe et notre train part dans 20 minutes pour Donetsk, on ne sait pas encore sur quel quai de la grande gare de Kiev... Il faut dire que les billets de train sont nominatifs et qu'il faut qu'elle écrive nos noms avec notre alphabet avec un clavier Cyrillique. Oui. On peut alors légitimement comprendre son désappointement quand elle voit débarquer ces fichus touristes avec leur drôle de langage et leur drôle d’alphabet. Heureusement, nous sommes parti en Russie il y a 2 ans et nous avons sur nos visas Russes placés dans nos passeports nos noms en Cyrillique. À la vue des visas, le visage de la guichetière s'est éclairé. On pouvait lire sur son visage l’extrême soulagement. Finalement, on a eu nos billets puis notre train. Ouf.


Long voyage...



Retour à Riga Version imprimable




Retour à Riga

Après 2h40 de vol depuis Roissy à bord de Air Baltic, nous voici donc à Riga. Oui. Bon, Riga, c'est pas la première fois que nous y atterrissons, mais cela faisait 5 ans que nous n’avions pas foulé le pavé de la vieille ville. La dernière fois, c’était en hiver. Il faisait franchement froid. Aujourd’hui, on se croirait en été. Autant vous dire tout de suite qu’avec les températures polaires de chez nous et ce manque de soleil, on apprécie une terrasse avec notre traditionnelle et incontournable Caïpirinha !

 


 

Sinon, nous avons retrouvé avec bonheur une petite partie des endroits que nous avions apprécié. Les fleuristes de Terbatas Iela, la cafétéria, la vieille ville et la place du dôme.

 

Mais déjà nous reprenons l’avion. Direction Kiev. Départ dans 1h20 ! Oui. Kiev. Puis ce soir le train en direction de Donetsk. Et ce petit périple ne manquera sans doute pas de piments étant donné que le cyrillique n’est pas encore dans nos habitudes…

 

En espérant que l’Ukraine nous offre de magnifiques rayons de soleil comparables à ceux qui viennent taper sur les vitres de l’aéroport ou sur la terrasse des cafés ou nous passions un agréable moment tout à l’heure.

 

À plus tard pour la suite de nos aventures !




 

L'Heure Bleue Palais Version imprimable


 


On A Trop Aimé Ou Presque L'heure Bleue Palais

 


Anne a travaillé pour l’Heure Bleue Palais, le célèbre établissement d’Essaouira.

“Faire des photos dans un lieu aussi magique est quelque chose d’assez génial“, m’a-t-elle dit.

 

   


Pour la remercier d’avoir bien travaillé, le directeur de l’établissement nous a invité à dîner.

Nous sommes arrivé vers 19h. Nous nous sommes d’abord installés dans le patio pour prendre l’apéritif. Deux caïpirinha et un sirop de fraise pour Quentin. Fadma gardait Lilou au Riad. Oui. Une soirée entre grands, j’ai dit à Quentin ! Il était ravi.

 

  

 

L’heure bleue Palais est situé au cœur de la médina d’Essaouira. Dès que l’on rentre dans cet établissement, on ressent tout de suite un véritable bien être. Il faut dire qu’après avoir arpenté les ruelles de la médina ici, on se sent respirer. Ici, c’est une invitation au dépaysement bien entendu mais aussi aux voyages. Toutes sortes de voyage !

Après l’apéritif, nous sommes allé dîner. Un instant rare et magique. Des plats succulents. Un musicien. De gros coussins. Un vin magnifique. Une belle table. Des sourires.

Que le temps passe vite sur ces moments rares. Il nous reste nos souvenirs d’une soirée magnifique dans un lieu magique, presque intemporel.

Nous avons pris le taxi et nous sommes retournés dans notre Riad. Lilou dormait. Nous avons remercié Fadma puis elle est partie.

Je ne me suis pas couché tout de suite. J’ai regardé les étoiles sur la terrasse. Seul. J’entendais les mouettes, le vent et la mer. Je n’avais pas envie que tout ça s’arrête. Toute cette magie. J’avais envie de prolonger la nuit. D’écouter ce que les étoiles avaient à me dire. Elles me disaient que la vie est belle et que les moments d’intensité sont rares. Parfois quelques secondes, parfois quelques minutes. C’est sans doute pour ça qu’ils sont si précieux.

Dans ces moments-là, je suis presque sûr que je touche du doigt l’immensité de l’univers. Ou sont les frontières ? J’ai l’impression d’être sur la même ligne que mes ancêtres. D’être sur la même ligne que le début du monde. J’entends d’autres voix, je vois d’autres paysages. Pour mieux m’en rapprocher, souvent, je ferme les yeux.

Alors j’ai vu des cavaliers qui venaient du bout de la nuit. Ils portaient le turban bleu des touaregs. Ils filaient comme les étoiles, laissant une traînée de poudre lumineuse derrière eux. Moi j’étais là, sur le bord du chemin. Je ne disais rien. Je ne voulais pas interrompre ce défilé. Puis ils sont partis. Je suis resté seul. J’entendais de la musique. C’était le musicien de l’Heure bleue qui jouait. J’étais à côté de lui, dans le patio du Palais. En harmonie sur le fil du temps. Un peu plus tard, j’ai ouvert les yeux. Rêve ou réalité ? Je n’ai pas pu dire. C’était tellement intense.

 

http://www.heure-bleue.com/fr/index.php



 

Cours de couscous avec Fadma et la recette Version imprimable



On A Trop Aimé Ou Presque Le Cours de Couscous avec Fadma et la recette !


 



Le Riad que nous avons loué à Essaouira est entretenu par Fadma, qui habite la maison voisine. C’est elle qui nous a gentiment accueilli à notre arrivée.

 

Fadma est aussi une excellente cuisinière. C’est ainsi qu’Anne a pu prendre un cours sur la préparation du Couscous.

 

En fait, tout a démarré la veille. Anne et Fadma sont allées au marché acheter de la viande et des légumes. C’est évidemment très intéressant de noter avec quels soins elle choisit ses produits. Inutile de dire que faire les courses alimentaires au marché avec elle a bien facilité les choses. Tant au niveau du choix des produits, qu’au niveau du coût. Oui. Les prix augmentent fortement parfois du simple au double voire triple pour les touristes… Bon. Enfin surtout pour Anne. Moi, on m’a souvent confondu avec un Marocain… Et là-dessus, j’expliquai que j’avais un oncle Marocain qui vivait à Inezgane. Ça m’étonne pas ! me disaient-ils. Oui. Sauf que mon oncle “Moutchou“, c'était son prénom, n’était que mon oncle par alliance. Bien volontairement j’omettais de le préciser. Bref.Voici donc la recette.

 

Ingrédients :

 

Viande (bœuf ou poulet), un bon morceau, faut pas hésiter.

 

½ Paquet de couscous moyen

 

3 petits oignons rouges

4 courgettes (3 petites et 1 grosse)

1 aubergine

2 navets

3 carottes

1 petit chou

6 tomates

 

Huile

Sel

Poivre

1 bouquet de persil

 

 

Préparation :

 

La cuisson dure environ 1h30 à feu vif.

 

Dans la couscoussière, verser la viande (bœuf ou poulet non coupé) + huile + sel + poivre + 3 petits oignons rouges.

 

Faire revenir.

 

Peler 4 courgettes (1 grosse et 3 petites), 1 aubergine, 2 navets (couper dans le sens de la longueur et enlever les graines).

 

Ajouter les légumes (sauf les 3 petites courgettes) avec la viande et faire revenir 10 min.

 

Ajouter 1,5 litre d’eau.

 

Peler 3 carottes (couper dans le sens de la longueur et enlever le milieu).

Couper un petit chou en 4 ou 5.

 

Ajouter avec la viande et laisser mijoter.

 

Mettre ½ paquet de couscous moyen dans un grand plat en terre avec 1 verre d’eau. Bien mélanger avec les doigts. Rajouter de l’huile tournesol et mélanger à nouveau à la main. Puis, verser le tout dans le plat au-dessus de la couscoussière (bien hermétique).

 

Rajouter 6 tomates (râpées), un bouquet de persil et les 3 petites courgettes dans la grande marmite.

 

Enlever une première fois le couscous et rajouter un verre d’eau. Mélanger puis replacer le plat en haut de la couscoussière (15 minutes).

 

De nouveau rajouter un verre d’eau et remuer avec les doigts. Remettre de l’huile, un peu d’eau et remuer à nouveau. Ajouter du sel et remettre le couscous en haut de la couscoussière (15 minutes).

 

Éteindre le feu. Sortir le panier à couscous et mélanger à nouveau.

 

Et puis, bien entendu, bon appétit !

 

À vos fourchettes,

Prêts,

Partez !
 





 

En route vers Essaouira Version imprimable




On A Trop Aimé Ou Presque La route Vers Essaouira





Lorsque nous sommes sortis de l’avion, ce samedi 21 juillet, sur le tarmac mon fils m’a dit :

Comme ils chauffent les réacteurs !

Ce n’étaient pas les réacteurs. C’était l’air, tout simplement. 50° !

L’aéroport d’Agadir, contrairement à la ville, est situé dans les terres à environ 25 ou 30 Km. En été, c’est une véritable fournaise.

 

On a récupéré la poussette de Lilou, changé un peu d’argent et tenté d’apercevoir le nom Mathieu sur une pancarte parmi des tas de pancartes. Oui. Des dizaines de chauffeurs attendaient les touristes.

 

On est monté dans un 4*4 et nous voilà partis tous les 4 pour trois heures de route en direction d’Essaouira.

 

Pour rejoindre Essaouira depuis la France en vol direct, il n’y a que Paris. Sinon, si vous habitez la région Rhône-Alpes, vous pouvez prendre la compagnie Easy Jet au départ de l’aéroport de Saint-Exupéry pour Agadir ou Marrakech. Apparemment, il vaut mieux atterrir à Marrakech pour rejoindre Essaouira. Le temps de parcours en taxi est moins long et la route est meilleure… Nous, nous avons atterri à Agadir.

 

La première partie de la route est très agréable. Après Agadir, il fait nettement moins chaud et l’air ne nous brûle plus la peau… La route longe l’Océan Atlantique. C’est une enfilade de falaise plus belle et plus sauvage les unes que les autres.

  

La seconde partie de route est moins agréable. On rentre dans les terres. De nouveau la chaleur… La route serpente dans la campagne. On s’arrête souvent pour éviter aux enfants de vomir et pour acheter de l’eau. Nous sommes en période de ramadan. Pour autant les commerces sont ouverts.

 

Nous sommes arrivés à 20h20. Il faisait pratiquement nuit. En été, il y a deux heures de décalage horaire avec la France.

  

J’étais vraiment heureux. J’avais quitté Essaouira il y a 5 ans avec la ferme intention d’y revenir un jour. Cette fois, j’aurai le temps de flâner sur les remparts, de sentir toutes ces odeurs de la mer, de m’imprégner de son authenticité, d’écrire face à l’océan et de rêver…

 

Fadma, qui habite la rue et qui s’occupe de l’entretien du Riad, nous accueille. Le Riad est récent, construit en hauteur avec deux chambres et deux salles de bain. Une terrasse à ciel ouvert sans vis-à-vis.

 

Je suis allé acheter des sandwichs sur la place Moulay el Hassan. Lilou a pris un biberon et est allée se coucher. Nous avons dîné sur la terrasse. On entendait les mouettes, l’Océan et les bruits de la ville. Dans le ciel clair apparaissaient la lune et les étoiles. Le lendemain matin, à la première heure, j’irai me perdre près des remparts. 






 

 

On A Trop Aimé Ou Presque L'île aux Nattes Version imprimable


 

On A Trop Aimé Ou Presque L'île Aux Nattes

 



L’île aux nattes, c’est un rêve. Petite île au sud de l’île Sainte-Marie, sur la côte est de Madagascar. Oui. Un rêve. Car je ne peux pas m’empêcher, en la parcourant, de me souvenir des heures passées à parcourir ces magazines de voyage aux papiers glacés arborant des plages de rêve, des cocotiers, une nature luxuriante, des lémuriens en liberté et une île si petite qu’il n’y a pas de route…

 


On est arrivé un matin en pirogue avec nos valises. Nous sommes descendus à l’hôtel Baboo Village. Magnifique ensemble de bungalow, face à l’île Sainte Marie. Nous avions la chance d’avoir un bungalow donnant directement sur la mer, avec une terrasse en bois et des transats. On a même eu droit à un ti-punch de bienvenue.

  


La chambre est agréable, spacieuse. La salle de bains, à l’écart du bungalow, est également spacieuse. Comme il n’y a pas d’eau chaude au robinet, des seaux remplis d’eau chaude sont amenés par les employées de l’hôtel dans les salles d’eau sur simple demande. Ici, on se sent vraiment proche de la nature. Des lémuriens sont venus nous rendre visite. Ils ont d’abord sauté sur notre toit, puis de branches en branches enfin ils ont mangé des fruits juste au-dessus de nous…

 

Lorsque le piroguier nous a déposé sur l’île aux nattes, je me suis souvenu que lorsque j’étais petit, j’aimais bien allumer mon globe terrestre et le faire tourner. Tous les pays avaient une couleur. Madagascar était en orange. Je m’en souviens bien. J’ai toujours adoré cette île. C’est plus tard que j’ai appris l’existence de l’île Sainte-Marie et de l’île aux nattes. Oui. Et plus tard encore, j’ai appris qu’elles avaient été habitées par les pirates, qu’ils vivaient en harmonie avec la population locale, et qu’ils ne l’avait pas soumis à l’esclavage, comme cela se faisait partout ailleurs.

 


J’ai vécu ces quelques jours sur l’île aux nattes comme une bénédiction. Oui. Comme lorsque l’on a la chance incroyable de pouvoir vivre un rêve de gosse.

 

Ici, j’ai passé des heures entières dehors la nuit à écouter. Simplement écouter. Tout. Le vent, la mer, le silence. Et puis écouter aussi ce que me racontaient mon cœur, mon corps, mon âme. Toute la nuit, ils me parlaient. Des langages inconnus que je ne pourrai traduire. Peu importe. Affranchi de toutes lois, je laissai mon esprit se remplir.

 

Je ne voulais pas dormir. Je m’en fichais. Je dormirai plus tard. À quoi bon dormir ?  Qu’est-ce que cela pourrait m’apporter de plus que d’écouter les voix la nuit ? Je veux vivre chaque minute. Je veux vivre chaque seconde. Ne rien perdre. Tout emmagasiner.

 

Au matin pâle, j’ai vu des piroguiers s’en aller pêcher. D’autres traversaient le bras de mer (que l’on nomme ici canal) entre l’île Sainte Marie et l’île aux nattes avec des hommes et des femmes qui vont travailler d’un côté ou de l’autre. Dans les hôtels sans doute.

 

Le soleil est là depuis un bon moment. Il est 6h30. Dans quelques heures, je vais te quitter île aux nattes, comme l’on quitte une femme que l’on a aimée. Avec le cœur brumeux. Mais chez moi, je te promets que je raconterai à mes enfants comme tu es belle, ta douceur, tes couleurs, tes reflets, tes senteurs. Comme ça, un jour, à leur tour, ils viendront te voir pour écouter les voix.

 

Je te quitte. Sache que pour moi tu resteras à jamais le symbole des rêves, de la magie et des espoirs.




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